D’un disparu lundi soir 18 octobre, nous sommes passés à 14 morts hier et arrivons à 19 ce soir, mercredi 20 octobre 2010. Malheureusement j’ai peur que cela ne soit pas le bilan définitif en ce qui concerne les pertes humaines.
De nombreuses routes sont coupées ou ont disparues sur des centaines de mètres, sous les coups de boutoir de vagues géantes qui sont venues s’écraser et balayer la côte nord-ouest de la grande île de Luzon, au niveau des provinces d’Isabela et de Cagayan. De nombreux villages, pouvant compter jusqu’à 5.000 habitants, restent totalement isolés, certains n’ont aucune communication avec l’extérieur et personne ne sait ce qui s’y passe.
Je vais essayer de vous donner une idée de la topographie des lieux.
Imaginez une portion du territoire de 200 kilomètres du nord au sud et de 50 à 80 kilomètres de l’est à l’ouest, située au nord-est de la grande île de luzon, la partie extrême nord-est de l’archipel. Si vous prenez ou imaginez une carte, le nord étant en haut : à droite, l’est et l’océan Pacifique, à gauche, l’ouest et la Cagayan Vallée. Entre les deux, la Sierra Madre, une chaine de montagnes qui s’allonge du nord au sud avec des sommets entre 1.200 et 1.800 mètres. Les moyens de communication sont des plus réduits, une petite route côtière, mais interrompue sur une soixantaine de kilomètres et, ce qu’ils appellent ici le HighWay, une bonne deux voies qui joint le sud au nord de luzon en suivant la Cagayan vallée.
Les liaisons entre le HighWay et la route côtière, les voies transversales, sont au nombre de deux auxquelles nous pouvons ajouter la route côtière du nord. Deux cents kilomètres et trois routes ! Imaginez la difficulté d’accès à certains endroits … et des portions de route ont été emportées ou endommagées. Les hélicoptères, oui … mais le typhon, resté stationnaire plusieurs jours après son passage sur la zone, a apporté une couverture nuageuse importante avec de fortes précipitations. Visibilité réduite et nulle à partir de quelques centaines, voir dizaines de mètres d’altitude par endroits. Région de montagnes avec des sommets de plus de 1.000 mètres, les hélicoptères souvent restent cloués au sol.
Mais comment faire dans ce pays où vous pouvez parcourir plus de 200 kilomètres en ligne droite sans rencontrer une seule route ? Des vallées encaissées, des torrents, des montagnes, plusieurs sommets approchent 3.000 mètres, la jungle, des conditions climatiques extrêmes, des populations en petits groupes isolés …
Accéder par la mer, oui, par beau temps, pas avec un typhon qui a généré des vagues de plus de dix mètres. De plus, de nombreuses infrastructures portuaires ont été détruites ce qui empêche toute possibilité de débarquement. Pas facile, pas facile du tout.
Au 21 octobre, le nombre de personnes tuées par le typhon s’établissait à 19.
Le Gouverneur de la Province d’Isabela, Faustino Dy, indiquait ce même jour que trois villes côtières avaient subi des dommages massifs et se trouvaient isolées avec trois jours de nourriture. Mais joindre ces trois villes est impossible, les routes ayant été emportées par les vagues.
Dy, qui a survolé la région en hélicoptère, ajoute qu’au moins 20.000 personnes sont affectées et n’ont survécues qu’en se réfugiant dans les montagnes avant l’arrivée de Megi.
Le gouvernement prévoit d’envoyer de la nourriture, des tentes et des médicaments, mais les transports aussi bien terrestres que maritimes et aériens sont impossibles.
Les hélicoptères doivent passer au-dessus de la chaine montagneuse qui est souvent dans les nuages.
Une petite explication, sans entrer dans les détails. Dans un pays développé, les hélicoptères ne resteraient pas cloués au sol du fait de mauvaises conditions climatiques.
Les machines modernes sont équipées IFR (vol aux instruments) et les équipages sont qualifiés ; de ce fait, le manque de visibilité ne les empêche pas de voler, même dans les nuages. Seules les phases de décollages et d’atterrissages demandent une référence visuelle extérieure.
L’Ambassadeur américain aux Philippines Harry Thomas, a déclaré que les personnels et équipements américains, présents sur le sol philippin dans le cadre d’un exercice militaire conjoint, seraient affectés aux secours des victimes.
« Mon équipe, au sein de l’ambassade, est en contact permanent avec les autorités philippines ainsi qu’avec les ONG présentes sur le terrain, afin de déterminer la meilleure approche pour notre intervention».
Megi a dévasté principalement des zones de fermes et de pêcheries avec des vents de 260 kilomètres heure, ce qui en fait le plus puissant typhon de l’année au niveau mondial.
Environ 10.000 personnes se trouvent toujours dans des centres d’évacuation.
Faisons un rapide bilan des conséquences du passage de Megi (Juan), aux Philippines).
Nous sommes passés d’une déclaration de 0 fatalité avant le passage du typhon à une le 18 octobre, 14 le 19 octobre et à 19 le 20.
Le bilan au 24 octobre s’établissait à : 26 morts, 37 blessés et 4 disparus.
Bilan auquel il faut ajouter quelques passagers et membres d’équipage qui ont disparu dans deux naufrages au niveau du Babuyan Channel.
Juan a affecté au moins 350.000 familles, soit 1.662.438 personnes, ceci dans 2.955 villages, 225 villes et 16 cités, sur 23 provinces.
Les dommages sont estimés à php 8, 311 milliards dont 8, 223 milliards pour l’agriculture et 87, 67 millions pour les infrastructures.
Critiques et commentaires sont les bienvenus.
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